Il était étudiant, enfant de troupe, résistant de l’AS et des Forces françaises de l’intérieur (FFI). André Bensoussan, orphelin de père, était l’aîné de quatre enfants. Titulaire du brevet élémentaire et du premier baccalauréat, il entra à l’École militaire des enfants de troupe d’Autun qui s’était repliée au camp de Thol dans l’Ain. Il en fut chassé parce qu’il était juif et entra comme élève au lycée Lalande à Bourg, aujourd’hui Bourg-en-Bresse (Ain). Il entra dans la Résistance dans les FUJP (Forces unies de la jeunesse) et en 1944 il rejoignit les élèves de l’école qui étaient partis au maquis de l’Ain et formèrent le 6 juin 1944 la compagnie Mazaud, pseudonyme de son chef Jean Signorini, qui fut de tous les combats. Il prit le pseudonyme "Ben". Le 1er septembre, les enfants de troupe furent conduits en camions au camp de la Valbonne pour relever la compagnie Girod, aidés par la 5e compagnie FUJP (Forces unies de la jeunesse patriotique) de Gérard Sotton, alias "Philippe", et les Américains. L’artillerie allemande pilonna alors les positions des maquisards qui tentèrent vainement de riposter avec leurs mitrailleuses. Alors que le repli commençait, un obus explosa sur un hangar où les enfants de troupe récupéraient leurs sacs. Il y eut onze morts et quinze blessés qu’il fallut évacuer dans des conditions difficiles. Parmi eux André Bensoussan qui décéda au camp de La Valbonne, à Béligneux (Ain) le 2 septembre 1944 à 14 heures, à l’approche de la libération. Il a été inhumé dans le cimetière de Béligneux, dans une fosse commune. Il n’a pas été trouvé d’acte de décès à Béligneux. André Bensoussan fut homologué comme soldat des Forces françaises de l’intérieur (FFI) groupement sud-AS Ain, et décoré de la Croix de guerre avec étoile d’argent. Son nom figure sur la stèle à la mémoire des enfants de troupe, à Béligneux-La Valbonne (Ain). En 1949, sa mère était domiciliée au Kremlin-Bicêtre (Seine, Val-de-Marne). Jean-Louis Ponnavoy
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